Je cherchais des origines à l’archétype de la vieille femme, à celui de la sorcière. J’étais intriguée par cette assimilation de la sorcière à une vieille femme ridée, jusqu’à ce que les mêmes mots soient employés pour les deux dans certaines langues comme le russe ou le breton. Je cherchais une figure de vieille femme positive et fascinante.
Je suis tombée sur Cailleach, cette déesse gaélique de l’hiver, qui commande les tempêtes et est, à l’origine, des montagnes. C’est une vieille femme qui parcourt les landes d’Ecosse, d’Irlande et de Man. Cailleach est une déesse d’orages et de constructions. Elle fournit la pierre qui permet aux femmes et aux hommes de s’abriter de ses tempêtes. Elle amène la neige, le froid et la mort, mais est aussi source de création.
Elle change des représentations de déesse souvent jeunes. Elle a les atouts et la force de coeur de la vieillesse. Cailleach amène l’hiver et les longues nuits, qui nous offrent l’opportunité de se recentrer, de se connecter profondément à soi-même, de se relier à notre for intérieur.